Contexte
Le 18 février 2025, la DG EAC a organisé la Conférence des stakeholders (parties prenantes) des programmes européens – Erasmus+ et le Corps européen de solidarité. Elle a réuni des représentants des Agences Nationales et des ministères de chaque pays prenant part à ces programmes, les institutions européennes, les centres de ressource SALTO, des associations européennes et des acteurs du monde éducatif européen.
L’objectif de cette conférence était de consulter ces parties prenantes sur de nombreux thèmes en vue de construire la base légale de la future programmation de ces deux programmes européens.
Introduite par Pia Ahrenkilde Hansen (directrice générale de l’éducation, de la jeunesse, du sport et de la culture), Roxana Mînzatu (vice-présidente exécutive chargée des droits sociaux, des compétences, des emplois de qualité et de la préparation) et Glenn Micallef (commissaire européen chargé de l’équité intergénérationnelle, de la jeunesse, de la culture et du sport) ont ensuite prononcé des discours soulignant l’impact significatif d’Erasmus+ et du Corps européen de solidarité sur les bénéficiaires ainsi que l’importance de renforcer l’inclusion dans toutes les activités du programme.
Participation de VIEWS International, pour la FWB
À l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, VIEWS International a pris part à cette conférence grâce au soutien du BIJ. Cette association œuvre pour donner aux jeunes malvoyants la possibilité de développer et d’acquérir des compétences solides. Sara Porta, mentor de volontaires CES au sein de VIEWS International, a participé au nom de son association à cette conférence et a donc pu partager son expertise dans la mise en œuvre de projets adaptés aux jeunes déficients visuels.
Matinée
Les panelistes de la première table ronde se sont accordés sur la nécessité de :
- Simplifier les procédures ;
- Renforcer les mesures d’inclusion ;
- Veiller à ce que la numérisation améliore l’accessibilité, plutôt que ne crée un décalage.
Loredana Dicsi, l’une des panelistes, coordinatrice des membres, de la communication interne et de la jeunesse au Forum européen des personnes handicapées et mentor CES chez VIEWS International, a souligné qu’il était nécessaire d’établir un suivi cohérent des approches inclusives afin de garantir leur mise en œuvre effective par les parties prenantes.
Elle a également expliqué l’importance de la sensibilisation, de la formation ciblée du personnel et du développement des compétences en matière d’inclusion et de diversité qui sont des étapes essentielles pour soutenir tous les bénéficiaires. Elle a également plaidé en faveur de l’intégration de pratiques accessibles à tous les stades de la mise en œuvre des programmes, afin que l’inclusion ne soit pas simplement un objectif mais un principe fondamental.
Gabriella Civico est cheffe de projet au Centre du volontariat européen : pour elle, le volontariat a un rôle essentiel dans le renforcement de la démocratie et la promotion des valeurs européennes. Elle a encouragé à un changement dans le discours autour des projets du CES pour qu’ils soient reconnus comme des expériences interculturelles significatives.
Lorraine Gilligan, troisième paneliste, est représentante de l’Agence Nationale irlandaise. Pour elle, il est nécessaire de rendre les priorités des programmes plus complémentaires et intersectorielles, surtout pour ce qui concerne l’inclusion et la diversité, priorité pour laquelle elle appelle à ce que les jeunes ayant moins d’opportunités ne soient pas être obligés de s’étiqueter uniquement à partir de désavantages.
Après-midi
VIEWS International a participé à la session sur « l’inclusion et la sensibilisation d’un public plus large », avec un focus sur les stratégies pour améliorer l’accessibilité des programmes pour les groupes sous-représentés, y compris les personnes souffrant de déficiences visuelles.
Voici les principaux apports et conclusions de ce workshop :
- Repenser la limite d’âge pour tous les participants en mettant l’accent sur les personnes ayant moins d’opportunités et confrontées à des obstacles qui ont un impact sur leur participation à des projets européens dès le début ;
- Encourager et soutenir le fait de ne plus stigmatiser les personnes ayant des problèmes de santé tout en proposant un soutien adéquat en matière de santé mentale pendant et après les projets Erasmus+ et CES, si nécessaire ;
- Améliorer considérablement l’accessibilité des plateformes officielles dans l’objectif de mieux aider les bénéficiaires lors de leurs candidatures ainsi que les personnes handicapées à être actrices dans l’espace numérique.
Conclusion de la Conférence
- Placer les valeurs européennes au centre des projets Erasmus+ et du CES, tout en soulignant la valeur ajoutée de l’apprentissage interculturel et intersectoriel que ces programmes permettent par la mise en œuvre des projets ;
- Simplifier les procédures de soumission, de gestion et de compte-rendu des projets ;
- Favoriser la co-création et les approches participatives lors de la conception des nouveaux programmes post-2027 ;
- Accroître le soutien et la coopération entre secteurs en stimulant les activités de renforcement des capacités au niveau local, mais aussi par l’intermédiaire des plateformes européennes existantes dont le contenu et l’utilisation peuvent être améliorés ;
- Investir davantage de ressources financières pour soutenir les bénéficiaires des programmes et augmenter la qualité et la quantité d’initiatives et de projets cofinancés significatifs.
